Avec L’île des morts, le peintre bâlois Arnold Böcklin (1827-1901) a signé une toile parmi les plus commentées et inspirantes de l’histoire de l’art. Un îlot de rocs et de cyprès devient le tombeau d’un symbolisme énigmatique. Une icône de la peinture pour un mystère inépuisable.

Les fictions sur la piraterie s’imbriquent dans le roman d’aventures du 19e siècle. On y rêve de la Caraïbe, de trésor, de liberté. Et les îles deviennent l’horizon d’une quête mêlant le frisson du danger au désir d’une autre société. Hissez haut le pavillon noir! A l’abordage!

Dans Le bâtard de Nazareth, l’écrivain suisse Metin Arditi revisite l’origine et l’apostolat de Jésus-Christ. En se basant sur une hypothèse qui peut choquer, il signe un roman dont les audaces tombent curieusement à plat. Hormis en ce qui concerne Judas.

La saison chaude n’est pas seulement le moment des vacances d’été. C’est aussi l’occasion de se rafraîchir les yeux dans les musées. Tour d’horizon de ce qu’on peut voir en Suisse et en Europe en juillet-août.

La Liberté n’en revient pas: «Invraisemblable». Ce week-end, la Russie a présenté un spectacle «hallucinant». Lors d’un coup de force de 24 heures, Evgueni Prigojine, à la tête du groupe paramilitaire Wagner, s’est rebellé contre son maître Vladimir Poutine, a pris Rostov-sur-le-Don et marché «à tombeau ouvert sur Moscou».

Avec Noor, l’écrivain Etienne Barilier, par ailleurs chroniqueur à l’Echo, puise à la source tragique de l’histoire. Durant la Seconde Guerre mondiale, une princesse soufie mi-indienne mi-américaine s’engagea dans les services secrets de Churchill. Elle le paya de sa vie à Dachau. Passionnant.

Une double exposition, à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel, rend un hommage ô combien justifié au peintre Léopold Robert (1794-1835). L’enfant du pays au destin tragique y est présenté sans faire de l’ombre à son frère Aurèle, qui joua un rôle considérable dans sa fortune. Une réussite nationale!

Maestro de l’Art déco, le Genevois Jean Dunand (1877-1942) a eu une carrière époustouflante dans le Paris des Années folles. Ses laques sont sublimes! Sa ville natale s’en souvient hélas trop modestement.

Le musée d’Orsay rapproche Manet de Degas, et inversement, dans une exposition «blockbuster» où les chefs-d’œuvre se bousculent. Entre analogies et divergences, Paris célèbre autant le classicisme que la modernité de deux maîtres de la Nouvelle Peinture des décennies 1860-1880.

Un quart de siècle après une exposition remarquée sur Turner, la Fondation Gianadda récidive. La Tate de Londres est à nouveau de la partie. Après les Alpes, l’éclairage est dû, cette fois, au soleil. L’éblouissement est au rendez-vous.