Valère restaurée comme au 13e siècle Spécial
«Valère a fini sa mue», annonce Le Nouvelliste. Après 35 ans de chantier, cette basilique trônant sur une colline de Sion – aux côtés des ruines du château de Tourbillon – rouvre ses portes au public.
48 millions de francs ont été investis (25% à charge de la Confédération, 15% de la commune, 10% du Chapitre de la cathédrale, le reste du canton) pour restaurer cet édifice dont l’église d’origine a été bâtie au 11e siècle. La dernière phase des travaux a permis de valoriser le décor médiéval intérieur, qui datait du 13e siècle. Des vestiges qui avaient presque entièrement disparu après la dernière restauration, il y a 150 ans. Après la rénovation des toitures, des façades et du chœur, la restauration de la nef a rendu possible la mise en valeur du jubé et du mobilier ainsi que la réouverture de la rose sur le mur ouest. Sans oublier «la fierté de Valère», souligne Le Temps en reportage sur les derniers échafaudages: le plus ancien orgue jouable au monde – il daterait de 1435!
Industriellement archaïque
En bien des aspects, il a été décidé de conserver la valeur patrimoniale de Notre-Dame de Valère, classée basilique mineure par Jean Paul II en 1987. Pas de chauffage, d’électricité ni d’assistance acoustique: le château de Valère a quasiment échappé à l’époque industrielle. «Un cas extrêmement rare», relève Christophe Amsler, architecte responsable du chantier qui a participé aux restaurations de la cathédrale de Lausanne et de la collégiale de Neuchâtel, inaugurée il y a deux mois. L’ouverture officielle de la basilique de Valère aura lieu le 12 juin. Mgr Jean-Marie Lovey, l’évêque de Sion, présidera une messe. On présentera aussi un livre rassemblant les connaissances acquises depuis le début du chantier.
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