Aussi blonde que sa cousine la journaliste Marie Drucker est noiraude, Léa Drucker, la cinquantaine flamboyante, fait l’actualité et squatte les plateaux des chaînes de télévision. La comédienne, César de la meilleure actrice en 2019 pour Jusqu’à la garde, alterne depuis toujours cinéma, télévision et théâtre. Dans le dernier film de Catherine Breillat, L’Eté dernier, elle interprète une belle-mère incestueuse qui vit une brève passion charnelle avec son beau-fils âgé de dix-sept ans au risque de voir sa vie tranquille et bourgeoise s’effondrer. En parallèle, Arte diffuse une nouvelle série satirique de politique-fiction, Sous contrôle, signée de l’écrivain Charly Delwart. Léa Drucker y incarne une directrice d’ONG réputée nommée ministre des Affaires étrangères alors que le pays doit faire face à une prise d’otages au Sahel. Un baptême politique mouvementé qui lui permet de laisser libre cours à son talent comique. «Sous contrôle s’est présenté comme une proposition audacieuse, un pari. J’ai été conquise par le mélange de drôlerie et d’insolence qu’exprimait l’écriture de Charly Delwart», explique l’actrice.

Coulisses de la diplomatie

Son personnage, Marie Tessier, est une femme de tête idéaliste confrontée à l’exercice du pouvoir, mais sans en connaître les codes, qui découvre les rouages du monde politique au fil des jours et de situations parfois cocasses. Elle fait tout trop fort, trop vite, et perd souvent ses moyens, un peu comme un éléphant dans un magasin de porcelaine… Avec son directeur de cabinet calme et réfléchi, interprété par Sami Guesmi, ils forment un duo explosif. Derrière le comique de situation et la drôlerie des dialogues, Charly Delwart nous propose une série fort bien documentée sur les coulisses du pouvoir en six épisodes de trente minutes. A voir sans hésitation.